Cela vous surprendra sûrement, mais certains symptômes d’infection urinaire ne sont pas forcément liés aux voies pelviennes. Ou alors, pour beaucoup de personnes, les symptômes urinaires peuvent être liés à d’autres causes, qui ne sont pas infectieuses. Ce sont alors ces symptômes qui peuvent mener à une infection urinaire, et pas le contraire.
Raccourcis
- Symptômes urinaires qui pourraient indiquer une infection urinaire >>>>
- C’est une infection urinaire, mais votre test est négatif >>>>
- Les IST peuvent-elles causer une infection urinaire ? >>>>
- 5 causes communes de symptômes urinaires >>>>
- 5 causes moins communes de symptômes urinaires >>>>
- Quand parler à votre docteur·e de vos symptômes >>>>
Chez Live UTI Free, on entend souvent parler de personnes souffrant d’autres maladies en plus de leur infection urinaire. Nous savons donc à quel point il est important de ne pas se focaliser sur l’infection, mais de chercher plus loin, car c’est peut-être là que se trouve la solution.
"Pendant des années, j'ai eu des symptômes urinaires ambigus, difficiles à identifier. Au début, les résultats de mes ECBU étaient positifs, donc je prenais des antibiotiques, et quelques jours après, la douleur disparaissait. Puis la douleur est revenue et a perduré pendant environ sept ans. Mes visites chez le docteur n’avaient donc plus d’utilité. Chaque jour, j'allais au travail en priant pour recevoir un test positif. J’étais terrifiée à l'idée d'avoir, comme ça arrivait de plus en plus souvent, un test négatif, qui signifiait un retour à la case départ, sans solution appropriée pour soulager ma douleur." |
De nombreux problèmes indépendants ou liés à l’infection urinaire peuvent également se cacher derrière ces symptômes.
Pourquoi est-ce si compliqué d’avoir un diagnostic ?
Même si les symptômes pelviens sont très répandus : 40 à 60 % des femmes en souffrent, ils sont malheureusement difficiles à reconnaître et à localiser. D’autant plus qu’une fois identifiés, les tests inadéquats et le manque de recherches approfondies peuvent mener à de mauvais diagnostics, et à un traitement non adapté.
Nous avons étudié 5 des causes les plus courantes de symptômes urinaires, et les avons décrites ci-dessous. Il faut savoir qu’il en existe de nombreuses, et si cet article ne pourra pas vous offrir de diagnostic, il pourra vous aider à comprendre afin de commencer vos propres recherches.
Symptômes qui pourraient indiquer une infection urinaire
Lorsque l’on souffre d’infection urinaire chronique, on s’habitue aux signaux qui indiquent l’arrivée d’un épisode infectieux. La liste ci-dessous comprend certains des symptômes pelviens les plus connus, que l’on associe souvent aux infections urinaires. Bien sûr, ceux-ci sont sont différents pour tout le monde et peuvent varier en fonction des personnes et des infections :
- Envie d’uriner – besoin presque constant d’uriner, ou déclenché à certains moments
- Symptômes plus forts à certaines périodes du cycle menstruel
- Incontinence provoquée par le mouvement (par exemple sport, toux, ou lorsque vous soulevez quelque chose)
- Incapacité de vider la vessie en un jet d’urine unique, fort et continu
- Dysurie – douleur liée à la miction, ou juste après la miction
- Douleur à l’urètre, sans lien avec la miction
- Douleur dans d’autres parties du bassin ou de l’abdomen, pas spécifiquement dans l’appareil urinaire
- Hématurie – sang dans les urines
- Fièvres ou frissons
- Tissu de la vessie dans les urines (morceaux ressemblant à des bouts de mouchoirs, blancs)
Si vous pensez avoir une infection urinaire, et même si vos symptômes ne sont pas « classiques », vous devriez aller voir un·e docteur·e.
Ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas le·a seul·e dans ce cas. En effet, les symptômes urinaires sont difficilement diagnosticables car ils sont souvent vagues, peu localisables et parfois confus.
C’est une infection urinaire, mais votre ECBU est négatif
40 à 60 % des femmes auront au moins une infection urinaire dans leur vie, et 26 à 44 % en auront une autre dans les six mois qui suivent. C’est donc une pathologie assez fréquente et très répandue qui, semblerait-il, devrait être identifiée facilement.
Or, ce n’est pas le cas. A cause d’un manque de recherches, les traitements et tests généraux ne donnent pas de résultats concluants. Les tests et ECBU n’étant pas fiables, les outils que nous utilisons pour trouver et guérir les infections urinaires peuvent parfois mener en erreur.
Lorsque les symptômes urinaires sont difficiles à déterminer, la probabilité d’un bon diagnostic est souvent encore plus basse. Pour arriver à une conclusion satisfaisante, il est donc essentiel de vraiment bien connaître son corps et de faire ses propres recherches afin d’être informé·e sur le sujet.
Les IST peuvent-elles causer une infection urinaire ?
Quand un·e patient·e présente les symptômes d’une infection urinaire récurrente, la première question des docteur·e·s est de demander si il·elle a été testé·e pour les IST (infections sexuellement transmissibles). En effet, les infections urinaires et les IST présentent des symptômes communs, comme des douleurs dans le bassin, et peuvent toutes les deux être causées par des bactéries. Les IST sont souvent causées par des virus, comme le VIH, ou par des parasites et se transmettent sexuellement.
Il faut rappeler que les IST sont une grande cause de mortalité dans le monde, et qu’on peut parfois en être porteur sans pour autant avoir de symptômes. Donc si vous avez des relations sexuelles, il peut être judicieux de vous faire tester pour vous protéger et protéger votre (vos) partenaire(s).
5 causes communes de symptômes urinaires
Nous avons listé 5 causes de symptômes urinaires. Ce sont les plus courantes. Peut-être avez-vous déjà souffert de ces pathologies avant, après, ou pendant une infection urinaire. Vous pouvez donc avoir des symptômes urinaires qui se transforment ou vont et viennent, qui correspondent à une de ces pathologies courantes, et non pas à une infection urinaire.
Vous pouvez vous aider d’un carnet ou d’une application mobile afin de lister ou de noter vos symptômes. C’est en ayant le plus de données personnelles possible que vous pourrez aider un·e professionnel·le de santé à diagnostiquer la cause de vos symptômes urinaires.
Il faut noter que cette liste est basée sur les informations que nous avons pu trouver, elle n’est donc pas exhaustive.
1. Mycose vaginale (candidose)
Aux Etats-Unis, environ 1,4 million de personnes vont voir un médecin pour des mycoses vaginales chaque année. Et 70 % des femmes disent avoir eu une mycose vaginale à un moment de leur vie. Environ 8 % d’entre elles ont des mycoses vaginales récurrentes.
Les levures, bien qu’elles soient des micro-organismes, ne sont pas des bactéries. Les levures sont une espèce de champignons qui peuvent vivre et se multiplier en tant que cellules seules. Elles sont bien connues car elles servent à faire du pain et de la bière.
Les levures peuvent aussi grandir en formant des réseaux que l’on appelle hyphes, comme le font les autres champignons. Quand des hyphes de levures se créent dans le vagin, elles peuvent envahir les tissus vaginaux et causer des symptômes urinaires.
En tant normal, les levures présentes dans le vagin sont supprimées par de bonnes bactéries qui les dominent en nombre, et qui produisent des acides afin d’empêcher le développement des levures. Toutefois, certains antibiotiques peuvent tuer les bonnes bactéries et donc provoquer des mycoses vaginales (causées par les levures).
Les mycoses vaginales sont souvent provoquées par une trop grande croissance de Candida. Il semblerait que les cellules de Candida, qui sont bien plus grandes que les cellules bactériennes et ressemblent beaucoup aux cellules humaines, sont tout le temps présentes dans le vagin de 50 % de femmes, sans causer aucun problème ni symptômes.
Le risque, sur une vie, de développer une infection vaginale avec des symptômes (y compris urinaires) à cause du Candida, est de 75 %.
Symptômes de la mycose vaginale
Les symptômes les plus communs de la mycose vaginale sont des tissus vaginaux rouges et enflammés, et la présence de pertes vaginales blanches et épaisses. Celles-ci sont souvent décrites comme du fromage blanc à l’odeur parfois désagréable.
La peau de l’aine peut être enflammée, rouge et brillante et provoquer une sensation de brûlure. Celle-ci peut s’amplifier pendant la miction, ce qui ressemble fortement aux symptômes d’une infection urinaire.
Souvent, le pH vaginal des personnes souffrant de mycoses vaginales est inférieur à 5. Les bandelettes urinaires permettent d’identifier ce problème à la maison.
Des études récentes ont montré que les tests cliniques pour les mycoses vaginales fonctionnent très bien,
ce qui signifie que si votre docteur·e vous prescrit un test, cela permettra probablement d’identifier l’infection. Un traitement antifongique adapté pourra alors vous être prescrit.
Si vous pensez avoir une mycose, consultez un·e docteur·e.
2. Vaginose bactérienne (VB)
La vaginose bactérienne, ou VB, fait référence à la prolifération d’une ou plusieurs espèces de bactéries dans la flore vaginale. On considère cela comme une croissance trop forte de ces bactéries, qui perturbent la communauté bactérienne normalement diverse et équilibrée.
Les antibiotiques servent à tuer les bactéries. Le problème, c’est qu’ils peuvent tuer certaines bactéries plus rapidement que d’autres, et donc altérer la flore vaginale. C’est l’un de leurs effets secondaires.
En tuant ces bactéries, ils peuvent laisser la place aux mauvaises bactéries comme Gardnerella vaginalis.
Quand la flore vaginale est déséquilibrée, ce que l’on appelle une dysbiose, une vaginose bactérienne apparaît. L’un des seuls symptômes associés avec la vaginose bactérienne est une forte odeur de poisson provenant du vagin.
On estime que 29 % des femmes aux Etats-Unis souffrent de vaginose bactérienne. Ceci-dit, 84% d’entre elles n’ont aucun symptôme.
Cependant, cette maladie peut aussi causer une sensation de brûlure lors de la miction, ce que l’on peut confondre avec le symptôme d’une infection urinaire.
Comme les microbiomes vaginaux et urinaires, sont étroitement liés, certain·e·s scientifiques pensent qu’une vaginose bactérienne persistante peut causer des infections urinaires récurrentes.
Le vagin, l’urètre et l’anus sont très proches.
Problèmes de périnée (muscles du plancher pelvien)
Les problèmes de périnée sont courants : entre 25% et 37% de femmes adultes en auront au cours de leur vie.
Le périnée est un ensemble de muscles et de nerfs qui soutient la vessie, l’utérus, le vagin et le rectum. Si le périnée est affaibli ou endommagé, cela peut entraîner une incontinence urinaire ou fécale, de la constipation, des spasmes musculaires ou un prolapsus.
Les prolapsus (descentes d’organes) surviennent lorsque le périnée ne parvient plus à soutenir un organe lui permettant de descendre à un endroit différent, où il n’est pas censé être. Les prolapsus provoquent une sensation de pression ou de lourdeur dans le bassin ou l’entrejambe.
Prolapsus liés aux problèmes de périnée
Il existe six types de prolapsus considérés comme des problèmes de périnée :
- Enterocèle : l’une des parties de l’intestin descend entre le derrière du vagin et le rectum. Il peut créer une sensation de lourdeur dans le périnée.
- Rectocèle : soit le rectum descend et sort à travers l’anus, soit il s’effondre à l’intérieur et repose juste au-dessus du périnée.
- Prolapsus vaginal : les parois du vagin sont descendues et se trouvent dans ou à l’extérieur de la vulve.
- Prolapsus utérin : l’utérus est descendu et occupe une position trop basse dans le vagin. Dans les cas les plus sérieux, l’utérus peut être complètement sorti de la vulve. Les prolapsus vaginaux et utérins peuvent arriver en même temps.
- Cystocèle : la vessie a glissé entre l’urètre et la paroi antérieure du vagin.
- Urethrocèle : l’urètre est descendu et ressort du vagin, ou en dessous.
- Cystourethrocèle : prolapsus combiné de la vessie et de l’urètre.
Si les prolapsus persistent, ils peuvent endommager les nerfs et empêcher la vessie de se vider complètement.
Les problèmes de périnée sont des facteurs de risques pour les infections urinaires. Il devient donc plus compliqué de diagnostiquer la cause sous-jacente des symptômes urinaires que ressent le·la patient·e.
On peut traiter les problèmes de périnée avec des thérapies ou rééducations du périnée, une opération, ou une combinaison des deux. Comme tous les muscles, on peut régler certains problèmes en faisant des exercices de musculation, qui peuvent mener à un soulagement durable des symptômes urinaires.
4. Endométriose et symptômes urinaires
On estime qu’environ 10 % des femmes adultes souffrent d’endométriose. L’endométriose est une maladie gynécologiqueg qui provoque l’apparition de glandes et de tissus endométriaux en dehors de l’utérus et dans les organes du bassin (et en dehors), à savoir les ovaires, les trompes, la vessie ou l’urètre. Cela signifie que l’on peut trouver des cellules endométriales dans les poumons, le diaphragme, ou encore dans le système digestif.
Même si les tissus liés à l’endométriose sont similaires à ceux que l’on trouve dans l’utérus pendant le cycle, ils sont génétiquement et histologiquement différents avec une anatomie microscopique et un ADN indépendants.
Il existe plusieurs théories sur les causes de l’endométriose, mais aucune ne fait consensus. En tout cas, les recherches ont prouvé que la théorie d’une menstruation rétrograde (où le sang coulerait dans la mauvaise direction) est incorrecte.
Endométriose dans l’appareil urinaire
L’endométriose dans l’appareil urinaire ou à l’extérieur de celui-ci peut mener à des infections urinaires récidivantes et être la cause directe de symptômes urinaires, en raison de l’inflammation.
En effet, comme le tissu endométrial se développe dans le bassin, dans des zones autour du vagin, de l’urètre et de la vessie, ils peuvent appuyer sur ces parties du corps et causer de l’inconfort et souvent de la douleur.
La douleur peut prendre la forme de symptômes constants ou intermittents, ou de dysurie (douleur lorsque l’on urine). On peut aussi avoir du sang dans les urines à cause de l’endométriose, alors que c’est normalement considéré comme un signe d’infection urinaire.
On estime que sur les 10 % de femmes qui ont de l’endométriose, 1 à 6 % d’entre elles ont de l’endométriose dans l’appareil urinaire.
Comme la présence d’endométriose peut augmenter le risque d’avoir des infections urinaires récurrentes, il faut faire attention aux autres symptômes, car ils peuvent être la clé d’un diagnostic correct.
Symptômes de l’endométriose
Les symptômes associés à l’endométriose :
- Dysurie – douleur ou inconfort lorsque l’on urine
- Douleur lors des selles
- Ballonnements
- Sensation de satiété
- Dysménorrhée (règles douloureuses)
- Diarrhée ou constipation
- Nausée
- Fatigue
- Difficultés à tomber enceinte
- Dyspareunie – douleur pendant les rapports sexuels
- Ménorragie – règles trop abondantes
- Saignements intermenstruels – saignements du vagin entre les cycles menstruels
Les symptômes de l’endométriose peuvent, pour beaucoup de femmes, empirer pendant les règles, mais ce n’est pas toujours le cas. Les symptômes peuvent être présents et/ou fluctuer à tout moment pendant le cycle.
L’endométriose est une maladie extrêmement mal diagnostiquée. La durée moyenne avant de recevoir un diagnostic se situe entre 7 et 9 ans, en fonction du pays.
Ainsi, si vous pensez que vos symptômes peuvent correspondre à l’endométriose, il est important que vous trouviez un·e spécialiste qui travaille avec d’autres patient·e·s souffrant de cette maladie. En effet, la plupart des professionnel·le·s de la santé sont incapables de poser ce diagnostic.
5. Vulvodynie
La vulvodynie est une douleur qui concerne toute la vulve ou certaines parties de celle-ci, comme le clitoris, les lèvres, ou l’entrée du vagin. On pense que 8.3% des femmes au Michigan, aux Etats-Unis, souffrent de cette affection. On pourrait extrapoler ce nombre au reste des Etats-Unis, mais pour l’instant, on ne dispose pas de chiffres officiels.
Quand plusieurs zones de la vulve sont douloureuses, on nomme cette affection vulvodynie généralisée. Celle-ci peut être constante ou intermittente et provoquée par une pression directe, qui peut empirer la douleur, même si ce n’est pas toujours le cas.
Quand une seule zone de la vulve est affectée, on l’appelle vulvodynie localisée. Celle-ci se caractérise par une douleur brûlante dans une zone de la vulve. Une pression directe pendant les rapports sexuels, une promenade à vélo ou à cheval, ou même lorsque l’on est assis·e à son bureau peut déclencher ou aggraver cette douleur.
Comme la vulvodynie ressemble à plusieurs autres problèmes de santé, il est crucial de lister vos symptômes, et de les écrire dans un carnet ou sur votre téléphone : quand sont-ils apparus, comment se sont-ils améliorés, comment se sont-ils dégradés, combien de temps ont-ils duré… Cela peut permettre d’écarter d’autres maladies et de recevoir un meilleur diagnostic.
Notez tout : de quel type de douleur souffrez-vous ? Quels produits de douche utilisez-vous ? Quels vêtements portez-vous lorsque vous avez des symptômes?
Demandez-vous si vos activités normales déclenchent la douleur ou la font empirer. Concentrez-vous sur vos activités les plus basiques : la douche, les rapports sexuels, l’insertion d’un tampon, l’activité sportive, ou une pression directe sur la vulve. Il faut aussi bien noter l’endroit exact de la douleur.
5 causes moins communes de symptômes urinaires
1. Skénite (inflammation des glandes de Skene)
Autour de la sortie de l’urètre se trouvent les glandes de Skene, aussi connues sous le nom de glandes para-urétrales. Ces glandes sont la version féminine des glandes de la prostate, et ne sont normalement pas vraiment visibles.
Les bactéries provenant du vagin peuvent bloquer les glandes de Skene, causant une accumulation de pus et la formation d’un kyste. Celui-ci peut provoquer des symptômes urinaires tels que :
- Dysurie (douleur ou inconfort lorsque l’on urine)
- Dyspareunie (douleur avant, après ou pendant les rapports sexuels)
- Incapacité de vider la vessie
- Pertes vaginales
La skénite peut aussi causer des infections urinaires récurrentes, car les bactéries vont parfois jusque dans l’urètre.
La skénite est une infection rare, cependant, il n’existe aucune étude sur sa prévalence. Les recherches ont montré que les femmes de 30 ou 40 ans pourraient être plus touchées par la skénite.
Les kystes liés aux glandes de Skene sont souvent assez gros, et peuvent être sentis au toucher. Parfois, ils produisent même du pus lorsqu’on appuie dessus. On traite la skénite en opérant le kyste (drainage) et en utilisant des antibiotiques.
2. Diverticule urétral
Les glandes de Skene peuvent aussi se dilater, et former une poche dans l’urètre : c’est la cause la plus répandue de diverticule urétral (UD). Cependant, l’UD peut également provenir d’une anomalie congénitale ou d’un traumatisme pendant l’accouchement.
Symptômes urinaires associés au diverticule urétral :
- Douleur dans le pelvis
- Sang dans les urines
- Incontinence
- Douleur pendant les rapports sexuels
Un diverticule urétral peut aussi être la source d’infections urinaires récidivantes.
Des études sur la population ont montré qu’entre 6 et 20 femmes sur un million souffrent d’UD. C’est donc une infection plutôt rare. Cependant, il faut faire attention : la Urology Care Foundation a montré que le diverticule UD is often first misdiagnosed.
Pour être correctement diagnostiqué·e, il faut passer des imageries, comme un IRM ou une échographie, il faut se pencher sur l’histoire du patient ou de la patiente, faire des examens physiques, ou des examens urinaires.
Heureusement, lorsqu’il est diagnostiqué, le traitement de l’UD peut résoudre les symptômes urinaires. L’opération pour traiter le diverticule urétral a un taux d’efficacité de 90 %, et peu de chances de récurrence.
3. Urétérocèle
L’urétérocèle se caractérise par une grosseur dans le bas de l’uretère, et peut être la cause d’une remontée d’urine de la vessie dans le rein.
1 personne sur 500, est concernée par cette anomalie congénitale ; il est possible que l’urétérocèle se transmette dans la famille. Cependant, des études ont montré que l’urétérocèle peut aussi se développer chez les adultes.
Les urétérocèles peuvent être la source de symptômes urinaires comme la dysurie, l’hématurie, l’envie constante d’uriner, et même causer des infections urinaires. Heureusement, il est facile de diagnostiquer un urétérocèle avec une imagerie, et de le traiter par une minimally invasive surgical methods.
4. Cancer de la vessie et symptômes urinaires
En moyenne, on diagnostique un cancer de la vessie à 20 personnes sur 100,000, chaque année, et l’âge moyen de diagnostic est de 73 ans.
Le cancer de la vessie peut être la source de symptômes urinaires comme la dysurie, l’hématurie, l’envie constante d’uriner, ou une sensation de brûlure. De nombreux tests permettent d’identifier le cancer de la vessie : test de marqueurs tumoraux dans l’urine, biopsies, analyse d’urine, etc.
Il existe plusieurs traitements contre ce type de cancer, comme une opération, des rayons, une chimiothérapie… Le traitement dépend de l’avancement du cancer et d’autres facteurs.
Ces traitements sont assez bons, car le taux de survie à 5 ans est de 76,9 %.
5. Sensibilités chimiques (Eczéma de contact)
Certaines marques de préservatifs, savons, douches vaginales, cosmétiques, ou même certains phénomènes naturels comme la sueur, les pertes ou l’urine peuvent avoir des effets indésirables.
"Je connais très bien les sensibilités chimiques, car j'ai la peau très sensible depuis mon plus jeune âge. Les produits pour le corps m'irritaient la peau, certaines marques de lessives me faisaient faire de l'eczéma, etc." |
L’eczéma de contact génital peut causer une sensation de brûlure lors de la miction, des démangeaisons et irritations, des gonflements, et d’autres symptômes urinaires communs. Il est donc important de bien noter tous ses symptômes afin d’identifier si une substance chimique en particulier pourrait en être la source.
Une petite étude a démontré que 39 % des participant·e·s avaient une forme d’allergie génitale, mais en général, les médecins n’ont pas le réflexe de penser à ces allergies de contact lors d’une consultation.
Si vous pensez avoir une allergie, vous devriez consulter votre docteur·e.
Conclusion, et autres sources de symptômes urinaires
Nous savons que la biologie humaine est compliquée. On a plus de chances que le diagnostic soit faux, plutôt que tout aille bien et que l’on trouve le problème facilement. Les symptômes urinaires peuvent:
-être causés par différentes pathologies à des moments différents
-ou être causés par différentes maladies au même moment.
Notre liste n’est pas exhaustive.. La ménopause et différentes maladies rénales peuvent aussi être la source de symptômes urinaires. Il existe également d’autres diagnostics, plus controversés. Les tests ne sont pas fiables, et il faudra beaucoup de temps et d’études pour trouver les réponses à toutes nos questions.
Quand parler à votre docteur·e de vos symptômes urinaires
Il est essentiel de repérer et de noter vos symptômes pour trouver des causes sûres et valides afin de pouvoir les traiter. La National Association for Continence suggère d’écrire tous les symptômes pendant au moins 4 jours, mais c’est encore mieux de le faire pendant une semaine.
Comme nous l’avons dit plus tôt, certaines applications mobiles dédiées à la santé peuvent aider à identifier le type de douleur et l’endroit où vous avez mal et vous permettent de prendre des notes.
C’est crucial : votre docteur·e doit être prêt·e à se battre avec vous. Vous avez besoin de quelqu’un en qui vous avez confiance, un médecin qui, même lorsque rien ne fonctionne, continuera à se battre.
Il est très difficile de trouver le bon médecin. Si vous souhaitez de l’aide, vous pouvez nous envoyer un message. Nous aurons peut-être des conseils.
Même avec un·e bon·ne docteur·e, les symptômes urinaires restent très personnels et inconfortables. Parfois, il est difficile de se battre pour ses intérêts, car il faut être prêt·e à être extrêmement vulnérable face à son médecin. Etre honnête avec vous-même et avec votre docteur·e peut vous permettra mieux communiquer avec lui ou elle..
N’hésitez pas à amener un·e ami·e ou un·e membre de sa famille avec vous, pour vous détendre et vous rappeler que vous n’êtes pas seul·e.
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Comments
J’aimerais également le protocole svp. Je subis également ces soucis à répétition…. Merci beaucoup
Bonjour Cynthia,
Le protocole de Melissa vous a été envoyé par mail.
Nous espérons qu’il vous sera utile.
Bon courage.
Bonjour
Pourrais je avoir le protocole de Juliet svp?
Un grand merci ☺️
Bonjour Lucie,
Nous venons de vous envoyer par mail le protocole de Juliet.
Nous espérons que celui-ci vous aidera à aller mieux.
Bon courage.
Merci pour cet article !
J aimerais en savoir plus
Merci pour cet article !
Sujet très peu pris au sérieux malheureusement.
Des douleurs à cet endroit peuvent être totalement handicapantes parfois et trouver un bon médecin est très compliqué.
Merci pour cet article !
Sujet très peu pris au sérieux malheureusement. Des douleurs à cet endroit peuvent être totalement handicapantes parfois et trouver un bon médecin est très compliqué.
Bonjour Catherine,
Le protocole de Melissa vous a été envoyé par mail.
Nous espérons qu’il vous sera utile.
Bon courage.
Merci de bien vouloir m..’adressde le dernier protocoll. Bon annivrrsaire ……