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Mon combat contre les infections urinaires récurrentes

À un moment dans ma vie, tout tournait autour des infections urinaires récurrentes. J’étais tellement angoissée par mes infections urinaires que je pensais que je ne reviendrais jamais à ma vie d’avant.

« Quand j’y repense, j’ai des flashbacks de traumatismes, des moments d’angoisses à me demander quand la prochaine infection urinaire allait venir toquer à ma porte. »

Est-ce que j’allais réussir à me débarrasser de mes infections urinaires et mycoses vaginales constantes ? Il m’a fallu 5 ans pour réaliser que oui, c’était possible de s’en débarrasser. Mais pour y arriver, il fallait que je m’attaque à pas mal d’aspects de ma santé.

Raccourcis de l’histoire

Mon récit peut vous intéresser

Même si aujourd’hui, je suis complètement guérie (je ne prends plus de médicaments ou de compléments, et je n’ai plus de symptômes), je ne vais pas vous parler d’un remède miracle.

Il n’y a pas vraiment de remède miracle quand on parle d’infections urinaires récurrentes. Promis, je vais vous dire ce qui a marché pour moi. Mais pour le moment, pensez bien à ça :

Penser qu’il existe une approche universelle contre les infections urinaires, c’est comme penser qu’on a trouvé un jean qui va à tout le monde.

Mais, ne partez pas tout de suite sur un autre blog qui va vous donner un remède miracle en 24 heures, car mon récit peut vous intéresser. Ce récit parle de trouver la cause de ses infections urinaires récurrentes, et de la soigner.

On ne peut briser le cycle infernal de symptômes et de traitements qu’en trouvant la cause de notre infection urinaire. Pour briser ce cycle, il faut faire des sacrifices. Mon histoire parle de changements permanents pour arriver à guérir.

Le conseil que je donne toujours aux autres personnes qui souffrent d’infections urinaires à répétition, c’est que la voie de la guérison, c’est le savoir.

Lisez tout ce que vous pouvez sur les infections urinaires récurrentes, les autres causes de symptômes urinaires, et sur la façon dont votre santé globale peut affecter votre guérison. J’espère que mon histoire pourra vous aider.

Le commencement : je n’avais aucune idée de ce qui allait m’arriver

Si je pouvais recommencer, je ne ferais pas les mêmes erreurs.

J’ai eu ma première infection urinaire à 23 ans. Le docteur de SOS médecins m’a demandé « vous êtes sûre que vous n’avez pas vos règles ? » Clairement, il n’avait pas réfléchi au danger auquel il s’exposait en étant condescendant avec une femme qui souffrait d’une infection urinaire.

J’ai réussi à me contenir, et à ne pas lui balancer à la figure : « vous pensez que je ne connais pas la différence entre mes règles et du sang qui sort de ma vessie ?? » (Non mais, il est sérieux ?)

Je ne voulais que deux choses : un médicament pour la douleur, et qu’il dégage de ma vue immédiatement. Les deux ont fini par arriver.

Quelques heures après, les antibiotiques avaient fonctionné, et je n’y pensais déjà plus. Je n’y ai pas pensé pendant neuf ans.

Mais en fait, j’étais la pro des infections urinaires. Si avoir des infections urinaires était une compétence, je l’aurais mise sur mon CV :  un CDD de cinq ans entre les infections urinaires et moi, pratiquement sans pause.

Comment mes infections urinaires récurrentes ont commencé

Entre ma rupture amoureuse et la vente de mon entreprise, j’étais très stressée et épuisée.

Je faisais du sport tous les jours et je mangeais à peu près sainement, j’étais végétarienne… mais le stress a eu raison de moi.

L’infection urinaire est arrivée rapidement. Même si la douleur était aussi intense que dans mes souvenirs, je n’ai pas paniqué autant que la première fois. Je savais qu’en arrivant aux urgences, on allait me prescrire des antibiotiques.

En plus, je n’avais vraiment pas le temps de m’en inquiéter. J’étais bien trop occupée pour m’occuper vraiment de ma santé.

Comme lors de ma première infection urinaire, les antibiotiques ont fonctionné, et je n’y ai plus pensé. Mais les symptômes sont revenus. Un mois plus tard, j’étais à la ferme chez une amie, et j’avais tellement mal que j’ai dû aller à l’hôpital.

 Faire de la route pendant plus d’une heure, c’était un calvaire… je me suis retrouvée accroupie au bord d’une route dangereuse, dans le noir, plusieurs fois pendant le trajet.

« Même si je ne le savais pas encore, les infections urinaires récurrentes faisaient maintenant partie de ma vie. »

Le truc c’est que, quand ça commence, ça sort de nulle part. Alors, on n’a aucune idée de ce que ça va devenir. On prend des antibiotiques, les symptômes s’en vont, on est plutôt en bonne santé… c’était sûrement juste un problème éphémère.

Pourquoi j’avais des infections urinaires ? C’était de ma faute ?

On peut penser que c’est une coïncidence, même quand c’est la deuxième ou troisième infection urinaire. À ce moment-là, on ne comprend pas vraiment les mots « infections urinaires récurrentes ». Je me disais que je ne dormais juste pas assez.

Ou que je devais avoir un virus, et que mon système immunitaire avait du mal à s’en sortir.

J’étais complètement dans le déni. J’étais convaincue que les antibiotiques allaient fonctionner à tous les coups. Pourtant, ils ne fonctionnaient pas.

J’étais tellement occupée par la vente de mon entreprise et les préparatifs d’un déménagement en Europe qu’aller chez le docteur pour prendre des antibiotiques, ça m’énervait au lieu de m’inquiéter.

« Je me sentais très adulte quand j’ai demandé à mon docteur de me donner une dose d’antibiotiques ‘au cas où’. Je rigole encore de mon optimisme. »

La vie de tous les jours avec des infections urinaires récurrentes

Après un voyage au Royaume-Uni, j’ai eu une infection urinaire le jour avant mon trajet de retour vers l’Australie : 30 heures de vol. Mon pire cauchemar était arrivé : prendre l’avion avec une infection urinaire.

J’ai réussi à avoir une dose d’antibiotiques, mais en arrivant à l’aéroport, je ne me sentais vraiment pas bien.

Je me suis armée d’une immense quantité d’eau, j’ai demandé à être assise côté couloir, et j’ai passé tout le vol à boire de l’eau. J’allais faire pipi exactement toutes les 20 minutes, et franchement, en arrivant à Hong-Kong pour mon escale 13 heures plus tard, je pensais que j’allais m’en sortir.

Bien sûr, Melissa. Je suis montée dans mon avion pour Sydney, et les dix heures qui ont suivies ont été remplies de fièvre, de frissons, et de sueurs froides.

J’ai raté mon vol pour Melbourne, et me suis effondrée devant le comptoir du service client de l’aéroport de Sydney. Je me rappelle à peine avoir rangé mon sac dans une consigne et avoir cherché de l’aide.

Heureusement, j’ai réussi à trouver le médecin de l’aéroport, qui m’a prescrit des antibiotiques et des anti-vomitifs. Il pensait que j’en aurais besoin… et il avait raison. En moins de 30 minutes, j’avais envie de vomir. Pour moi, c’était un tout nouveau symptôme des infections urinaires.

J’avais raté mon avion, mais je m’en fichais. 35 heures après le début de mon voyage, j’ai réussi à arriver à Melbourne. Ensuite, j’ai dormi pendant 20 heures. Mon corps avait lâché.

Mesurer le temps avec les infections urinaires

« Ma vie se divisait en modules basés sur mes infections urinaires. »

Du genre : c’était quand ? Ah oui, pendant le voyage où j’ai eu une infection urinaire au camping, et où je devais faire pipi dehors dans le froid, à côté des moutons bizarres…

Ou, c’était en mars ou en avril ? Ça devait être en mars, parce que j’avais une infection urinaire et une intoxication alimentaire en même temps, en plus c’était l’anniversaire de ma sœur, et je l’ai appelée alors que je vomissais et je pissais du sang.

Je sais que c’est dégoûtant, mais c’est exactement ce que je veux montrer. Les infections urinaires faisaient partie de ma vie de tous les jours. Alors qu’on souffre toujours autant, à chaque fois, et que c’est très handicapant.

Sans antibiotiques, ça marche ?

Quelques mois (et quelques infections urinaires) plus tard, je vivais en Grèce, dans un village. Il faut s’imaginer quelques maisons sur une colline à côté de la mer, loin, très loin de l’hôpital.

Et les maisons… des petites boîtes en béton, pittoresques, avec les toilettes dans le jardin, derrière un olivier. C’était une expérience incroyable, que j’ai adorée. Du moins, entre les infections urinaires.

 J’ai passé des heures dans ces toilettes à me demander si je devais prendre les antibiotiques que j’avais emmenés. Je me demandais même si mes reins n’étaient pas en train de se désintégrer et de sortir par ma vessie.

Avoir des infections urinaires récurrentes, ça peut faire très peur. Mais après en avoir eu plusieurs, j’ai commencé à douter des antibiotiques. Je me suis demandée si on pouvait soigner une infection urinaire sans antibiotiques.

Peut-être que pour guérir, il fallait que mon corps apprenne à se battre seul ? Ou alors, peut-être que j’allais mourir dans ce petit village, et que mes parents allaient devoir rapatrier mon corps en Australie.

Le sang dans les urines est-il révélateur d’une infection des reins ?

Internet m’a assuré que si je saignais en faisant pipi, ça voulait dire que mes reins étaient affectés, et qu’il fallait ABSOLUMENT que je prenne des antibiotiques. Donc je les ai pris.

Je ne suis pas morte dans le trou du cul du monde, et je n’ai même pas dit à mes parents que je pensais à mon enterrement.

J’étais vivante, mais pas en bonne santé.

Conseil n°1 pour les infections urinaires récurrentes :

Dans ce récit, je vais vous donner quelques conseils que j’aurais aimé avoir, avec du recul. N°1 : Le sang dans les urines ne signifie pas toujours une infection des reins. Pour la plupart des gens que j’ai rencontrés, il s’agit tout simplement d’un symptôme d’infection urinaire. Et aucun·e docteur·e ne s’est inquiété·e pour mes reins.

Les symptômes urinaires diffèrent en fonction des personnes, et vous pouvez avoir des symptômes qui ressemblent à une infection urinaire, mais qui sont causés par d’autres problèmes. Vous pouvez en apprendre plus sur les symptômes urinaires et sur les causes des infections urinaires. Il peut être intéressant de garder une trace de vos symptômes pour en parler avec un·e docteur·e.

Infections urinaires et mycoses vaginales récurrentes

Les antibiotiques peuvent avoir des effets secondaires lorsque l’on en prend fréquemment. Pour moi, c’était surtout les mycoses vaginales. Même si elles sont moins douloureuses que les infections urinaires, les mycoses me tenaient toujours compagnie. 

À chaque fois que je prenais des antibiotiques, je devais prendre un antifongique. Les symptômes partaient juste assez longtemps pour qu’une nouvelle infection urinaire fasse son nid. Donc je prenais d’autres antibiotiques, et d’autres antifongiques.

Puis d’autres antibiotiques, et d’autres antifongiques. Enfin, vous comprenez.

J’étais tout le temps sous médicaments. J’avais l’impression de ne plus contrôler mon corps. Je ne pensais pas pouvoir retrouver un équilibre sain.

Mes microbiomes, y compris dans les voies digestives, avaient été complètement détruits par les antibiotiques et les antifongiques.

A force, les antibiotiques et les antifongiques ont commencé à ne plus faire effet, et je n’avais plus que quelques heures de soulagement avant une nouvelle infection urinaire et mycose.

« À ce moment-là, je souffrais constamment. Il n’y a pratiquement aucun moment où je n’avais pas de sensation d’inconfort dans mes voies urinaires. Et encore, inconfort, c’est une litote. » 

J’ai remarqué qu’il y avait un lien entre mes symptômes digestifs, les symptômes de mes mycoses et la fréquence des symptômes aigus de l’infection urinaire. J’avais presque tout le temps des symptômes. J’en ai eu marre, alors j’ai décidé de faire des changements drastiques.

Régime alimentaire et infections urinaires récurrentes

J’ai fait des recherches sur les levures Candida, et j’ai rapidement décidé de ne plus manger de sucres transformés, de fruits, ni aucune céréale. Je faisais du footing et de la natation tous les jours, et j’évitais l’alcool.

Ça a permis à mes symptômes digestifs de diminuer un peu, mais j’ai continué à souffrir d’infections urinaires et de mycoses vaginales.

J’ai déménagé à Berlin après trois mois en Grèce. Bien sûr, les infections urinaires ont, elles aussi, fait leurs bagages et sont venues avec moi.

Je me suis vite familiarisée avec le système de soins allemand. En gros, j’ai dû trouver un docteur qui voulait bien me prescrire des antibiotiques à chaque fois que j’avais une infection urinaire, et une ordonnance en plus pour que je puisse en prendre seule si besoin.

J’ai perdu le compte du nombre de fois où il a envoyé mon urine au laboratoire. Les résultats étaient toujours les mêmes : leucocytes (globules blancs) élevés, mais des niveaux de bactéries ‘insignifiants’… globalement, pas de quoi s’inquiéter. 

« D’après le laboratoire, je n’avais pas d’infection urinaire. D’après mon corps, je savais que j’en avais une, et qu’elle ne partirait pas. »

Le laboratoire arrivait à identifier une chose : un taux trop élevé de levures vaginales. A ce moment-là, je vivais de nouveau sous la douleur 24h/24, à cause de mes symptômes digestifs. J’avais des ballonnements dans le bas de l’abdomen, et ils ne partaient jamais.

Alors, j’ai continué à changer mes habitudes alimentaires. Je suis devenue végane, et j’ai commencé à faire du jeûne intermittent.

J’ai suivi ce régime pendant neuf mois, et, petit à petit, mon corps s’est transformé. De ballonné, malade et douloureux, il est passé à fin, fort, et libéré de ses problèmes digestifs. Pourtant, les infections urinaires et mycoses vaginales ont continué.

Les tests standards ne m’ont pas aidée

J’ai commencé mes recherches, et j’ai demandé à mon médecin de faire des tests précis, sur certains organismes. Il s’est exécuté sans problèmes. Il ne savait pas quoi faire d’autre pour m’aider. Mais le plus important, c’est qu’il me croyait. Il savait que j’avais une infection.

Ces tests n’ont servi à rien. On n’a pas trouvé d’organismes spécifiques. Mais on a trouvé d’autres signes d’infection.

A ce moment-là, j’avais des infections urinaires récurrentes depuis 3 ans. Je commençais sérieusement à perdre ma patience et ma tête. J’ai changé de médecin. Pareil. Il·elle·s ont fait des tests. Et même s’il·elle·s savaient que j’avais une infection urinaire, il·elle·s ne savaient pas pourquoi.

Je n’y connaissais rien en tests, et je ne comprenais pas pourquoi ils ne m’aidaient pas.

Conseil n°2 pour les infections urinaires récurrentes :

Avec le recul, je sais que les tests standards et ECBU sont très inexacts. De nombreuses études ont prouvé que les techniques de culture urinaires classiques n’arrivent pas à identifier l’infection dans 50 % des cas.

L’inexactitude des tests peut expliquer vos résultats négatifs ou incertains malgré vos symptômes.

Je vous encourage à en apprendre plus sur l’inexactitude des ECBU et des bandelettes urinaires. De cette façon, vous pourrez reprendre contrôle de la situation et chercher de meilleurs soins. Votre test d’infection urinaire peut être négatif pour 7 raisons principales. Vous les trouverez sur ce lien, avec des explications sur ce que vous pouvez faire.

C’était impossible que les infections urinaires fassent partie de mon avenir

À cause de mon caractère, je ne supporte pas d’accepter quelque chose qui n’a pas lieu d’être. Ce n’est pas normal que mon corps s’écroule dès que je suis un peu fatiguée, déshydratée, ou dès que j’ai un rapport sexuel. J’ai toujours été plus forte que ça.

Je sais détecter si et quand il y a un problème dans mon corps. J’ai réussi à me diagnostiquer des blessures qui ont pris des années à être détectées par des machines. Je murmure à l’oreille de mon propre corps.

Alors, quand mes infections urinaires récurrentes sont arrivées, j’ai pris un coup.

« Quand on a une infection urinaire toutes les deux semaines ou tous les mois, on n’a pas le temps de se sentir vivant. De faire des choses. »

On vit en permanence avec un nuage noir au dessus de la tête. Quand on va visiter un bar ou un restaurant pour savoir si c’est bien, on ne s’intéresse plus à sa fréquentation. Non, on regarde les toilettes. On apprend à chercher des toilettes dans n’importe quel endroit. Je pouvais toujours dire où se trouvaient les toilettes publiques les plus proches.

Je prenais toujours un remède avec moi, où que j’aille. Pour moi, ça signifiait avoir des antibiotiques dans mon sac 24h/24.

Planifier des vacances, c’était synonyme de stress, et pour les relations… Ne me demandez même pas de vous raconter à quel point les infections urinaires récurrentes impactent les relations amoureuses.

Enfin… Je suis déjà partie sur le sujet.

Infections urinaires après les rapports sexuels

Le sexe devient source de stress. On calcule toujours la probabilité d’avoir une infection urinaire. Clairement, c’est un tue-l’amour.

Après l’acte, on essaie de laisser un temps respectable avant de courir aux toilettes pour vider sa vessie. Quand on a des infections urinaires récurrentes, on peut OUBLIER les câlins heureux après le sexe.

Quand j’y repense, je suis terrifiée de voir à quel point j’étais proche de tout abandonner. Je ne sais même pas ce que ça aurait signifié. Des infections urinaires pour toujours ? Des épisodes encore plus rapprochés à chaque fois ?

« Un docteur m’a dit que ‘j’avais sûrement juste une vessie irritable ou une cystite interstitielle‘. Un commentaire comme ça, comme si c’était quelque chose de mineur, de pas important. »

Je savais qu’il me condamnait à perpétuité. Mais j’ai refusé de l’accepter. Ça a été une révélation.

Conseil n°3 pour les infections urinaires récurrentes :

Tou·te·s les spécialistes de la santé ne peuvent pas être toujours au courant de toutes les recherches sur les infections urinaires récurrentes. Si vous pensez que votre médecin ne pourra pas vous aider, n’hésitez pas à en chercher un autre.

Si on vous a dit que vous aviez une cystite interstitielle, ou que vous êtes juste prédisposé·e aux infections urinaires, mais que vous êtes sûr·e·s que vous pouvez vous en sortir, trouvez un médecin qui vous aidera en ce sens.

Apprenez en plus sur les différentes approches de traitement des infections urinaires récurrentes, et découvrez le point de vue d’un médecin sur les infections urinaires chroniques et les cystites interstitielles, ainsi que sur les tests de la cystite interstitielle.

J’ai arrêté de prendre des antibiotiques pour mes infections urinaires récurrentes

J’avais essayé tous les remèdes naturels possibles et imaginables. Rien ne fonctionnait.

Ça faisait 3 ans et demi que je me battais. En essayant de continuer à vivre normalement, en prétendant que tout allait bien. J’ai même réussi à aller faire de l’humanitaire dans les Balkans pendant quelques mois.

Le point de non-retour, c’était Sarajevo. La dernière frontière.

J’ai eu une infection urinaire qui n’est jamais partie. Les symptômes continuaient malgré les deux traitements antibiotiques forts que je prenais en même temps. On me les avait prescrits en tant que ‘dernière solution’.

« Je savais que, tant que je n’aurais pas déterminé ce qui causait mes infections urinaires, je ne trouverais pas le bon antibiotique, et je ne voulais pas continuer à en prendre sans être mieux informée. »

Mon corps souffrait. J’étais sensible à tout.

J’avais des démangeaisons tous les jours, des mycoses en permanence, et même ma pilule contraceptive ne contrôlait plus mes cycles. J’étais au bout du rouleau.

Alors, j’ai arrêté de prendre des antibiotiques.

J’imagine ça comme la dernière bouffée d’air avant de sauter d’une falaise dans l’océan, en n’étant pas sûre de savoir nager.

Hormones, mycoses et infections urinaires

J’ai aussi arrêté de prendre la pilule. Je n’ai jamais recommencé.

Je le précise, parce qu’à cette époque, je pensais que ce serait temporaire. Je prenais la pilule depuis mes 16 ans. Au début, ce n’était pas pour éviter une grossesse, mais pour contrôler mes règles qui étaient si abondantes que j’étais anémique et j’avais besoin d’un traitement.

Plus tard dans ma vie, ça a été utile pour d’autres raisons. Je ne voulais pas me soucier d’avoir des règles abondantes et irrégulières, et je ne voulais pas tomber enceinte, donc la pilule m’a permis de me détacher presque complètement de ces angoisses.

Les problèmes que j’ai rencontrés avec la pilule ont commencé au même moment que mes infections urinaires récurrentes. Mes flores vaginale et intestinale ont pris un sacré choc, à cause de tous les antibiotiques que je prenais. Malgré la pilule, je ne pouvais plus prédire mon cycle.

Une gynécologue m’a suggéré que la pilule que je prenais n’étais pas adaptée pour moi, donc elle m’en a prescrit une autre… puis une autre… Ça ne fonctionnait pas, mes cycles restaient irréguliers.

En plus, j’ai commencé à souffrir d’irritations de la peau, et les démangeaisons me rendaient folle.

Une docteure qui a changé le cours des choses

Il y a eu un miracle. On m’a donné rendez-vous avec une jeune docteure à Berlin, qui pensait que mes problèmes de peau étaient liés à un plus grand problème – possiblement une trop grande croissance de Candida – aggravés par les antibiotiques et l’oestrogène de ma pilule.

Ma nouvelle docteure ne pensait pas seulement que les levures étaient au cœur de mes symptômes, elle pensait aussi que c’était ces mêmes levures qui causaient mes symptômes urinaires. Les tests ont confirmé que j’avais un problème de Candida dans mes microbiomes vaginal et intestinal.

En partageant sa propre expérience, elle a réussi à me convaincre d’arrêter la pilule. C’était terrifiant pour moi. J’imagine à nouveau mes règles trop abondantes, et en plus de tout ça, la possibilité de tomber enceinte.

« Mais je n’avais plus d’excuses. J’étais prête à reprendre le contrôle de ma santé. »

L’idée d’arrêter de prendre des médicaments me semblait un peu contre intuitive, mais j’étais prête à tenter le coup. 

Je n’aurais pas dû m’inquiéter. Comme j’avais changé mon régime alimentaire, et implémenté d’autres mesures que vous lirez par la suite, mon cycle était devenu très régulier et je n’avais presque plus aucun symptômes menstruels.

MISE À JOUR : Même si j’ai eu besoin d’arrêter les antibiotiques lors de ma guérison, je ne suis pas contre leur utilisation, et j’ai appris, grâce à notre communauté, que les antibiotiques sont la bonne solution pour beaucoup de personnes.

Mon approche pour traiter mes infections urinaires récurrentes.

« Même si je ne le savais pas au début, c’était le début de ma guérison. Cette approche thérapeutique a permis à mes symptômes de disparaître. J’ai pu arrêter de prendre des compléments alimentaires tous les jours. Avant, je gérais mes symptômes. Maintenant, ils avaient disparu. »

Retour à la case départ. Je voulais repartir sur de bonnes bases. J’avais besoin de plus d’informations, je voulais tout savoir. J’ai commencé par faire des analyses de sang pour vérifier mon état de santé global.

J’ai découvert que j’avais plusieurs carences en vitamines et minéraux. Les spécialistes de la santé avec qui j’ai parlé m’ont dit que c’était normal chez les personnes qui se battent depuis longtemps avec des infections chroniques.

J’ai donc commencé par prendre plein de compléments alimentaires pour combler les carences. Ensuite, j’ai mis en place un régime de produits végétaux antifongiques et antibactériens, en suivant les conseils de mon médecin.

Je les ai accompagnés de probiotiques oraux et vaginaux contenant des souches de probiotiques qui semblaient fonctionner sur les voies urinaires et la santé vaginale.

J’avais déjà essayé tous ces remèdes séparément (sauf les vitamines et minéraux) après avoir lu des études dessus. Mais je n’avais jamais essayé de les prendre ensemble, en suivant un plan bien défini.

J’ai commencé ce nouveau régime.

MISE À JOUR 2020 : J’ai reçu plein de questions sur mon propre régime, alors j’ai créé une liste des produits que j’ai utilisés et des changements que j’ai effectués dans ma vie. Je ne vous la partage pas ici, parce que ce site est dédié aux informations et aux récits, et non pas à la vente de produits. Je préfère vous donner les détails par e-mail, afin que nous puissions en discuter. Pour plus d’informations sur ces changements, vous pouvez me transmettre votre nom et adresse mail dans l’encart vert « Receive More Information About My Approach » à la fin de mon histoire.

Pourquoi il est important de noter ses symptômes

Je sais pas vous, mais moi, j’adore avoir un beau tableau Excel. Honnêtement, suivre ce type de régime de soins est beaucoup plus satisfaisant quand on le planifie bien et qu’on peut écrire ses progrès tous les jours. C’est troooop bien.

J’ai téléchargé un compteur sur mon téléphone, qui me disait depuis combien de jours je n’avais pas eu d’infection urinaire, ou au moins, je pouvais voir combien de temps s’écoulait entre deux épisodes.

Je regardais mon compteur tous les matins. Après un mois, j’ai commencé à avoir de l’espoir à nouveau. J’avais encore quelques symptômes mineurs et quelques douleurs, mais rien de bien grave.

La première étape marquante de ma guérison est arrivée le jour où je suis allée faire de la randonnée avec mon partenaire. Sans carte, sans boussole, et surtout, pas avec assez d’eau. On s’est perdu·e·s. On a marché pendant 10 heures, et j’étais déshydratée.

Mais je n’ai pas eu d’infection urinaire. Et je n’y ai même pas pensé avant de revenir à la maison saine et sauve. Rien que ça, c’était absolument incroyable. Ma priorité absolue pendant quatre ans s’était transformée en réflexion après-coup.

Le compteur a continué à augmenter. 45 jours, 60 jours, 90 jours sans infection urinaire. Je me suis dit que je pourrais dire sans être folle que si je n’avais pas d’infections urinaires en 6 mois, alors je serais guérie.

A un moment autour des trois mois, j’ai eu de nouveau des symptômes, donc j’ai augmenté certains des éléments de mon régime de soins. L’infection urinaire n’est jamais arrivée, et mon compteur a continué à augmenter.

Après les six mois, j’ai commencé à envisager un an sans infections urinaires.

En plus, ce régime de soins a aussi guéri mes mycoses vaginales. Trop bien ! Quatre ans plus tard, je n’ai plus aucun symptômes.

MISE À JOUR 2020: Exactement 5 ans après le début de ma guérison, je viens de faire une nouvelle série de tests. Les tests n’ont pas détecté de Candida, ni dans mon microbiome intestinal, ni dans mon microbiome vaginal.

La fin des angoisses

Avant, j’avais tellement peur que j’avais tout le temps des antibiotiques dans mon sac. Si je changeais de sac, les antibiotiques aussi. Je ne les touchais jamais, mais ils me rassuraient.

« Au bout de neuf mois, j’ai pris l’immense décision de laisser mes antibiotiques à la maison. Vous vous dites peut-être que j’exagère, mais c’est incroyablement difficile de percer sa bouée de sauvetage et de la laisser dans l’océan. Je n’avais pas pris d’antibiotiques depuis neuf mois, mais psychologiquement, ils m’aidaient beaucoup. »

Quand j’ai commencé mon régime de soins, je m’étais imaginée une énorme fête pour célébrer les un an, parce que ça marquerait la fin de mes infections urinaires récurrentes. En réalité, ça faisait tellement longtemps que je n’avais pas eu d’infections urinaires qu’il ne s’est pas passé grand-chose.

Mais, j’ai quand même bu un verre, en pensant bien au fait que je pouvais boire de l’alcool sans avoir peur d’une infection urinaire.

Comment je me sens depuis que j’ai guéri ?

J’ai toujours mon compteur. Au moment où j’écris cet article, je n’ai pas eu d’infection urinaire depuis 625 jours. Mais je m’en fiche. C’est juste un rappel de ce que j’ai vécu, et de ce qu’il a fallu faire pour m’en sortir.

MISE À JOUR 2020 : Mon compteur est maintenant à 1701 jours depuis mes problèmes d’infection urinaire chronique. L’approche que j’ai suivie m’a permis d’atteindre une rémission à long terme et de me débarrasser de mes infections urinaires. Je dis rémission, parce que je sais que je pourrais toujours avoir une autre infection urinaire. Les bactéries peuvent toujours entrer dans mon appareil urinaire, exactement comme un rhume ou la grippe peuvent avoir raison de mes sinus. Mais j’ai réussi à arrêter tous les compléments que je prenais, sauf les vitamines basiques qui sont essentielles à cause de mon régime alimentaire particulier. Mais je n’ai pas recommencé à avoir de douleurs ou de symptômes permanent·e·s (je touche du bois). Je pourrais vous raconter la foi où une intoxication alimentaire en Asie m’a donné des symptômes urinaires, mais ça sera pour une autre fois (je vais mieux, si jamais vous vous demandiez).

Combien de temps faut-il pour se débarrasser des infections urinaires récurrentes ?

Au total, j’ai passé plus de quatre années à avoir des infections urinaires douloureuses récurrentes. J’ai rencontré beaucoup de personnes qui ont souffert bien plus longtemps. Plus vous souffrez pendant longtemps, plus de temps il vous faudra peut-être pour guérir.

Il est essentiel de s’engager dans le processus de guérison. Vous aurez peut-être besoin de plusieurs mois ou années pour guérir complètement. Avec un peu de chance, vos symptômes s’amélioreront petit à petit, et vous pourrez commencer à reprendre votre vie normale.

Moi, il m’a fallu neuf mois après l’arrêt des antibiotiques et de la pilule, et le début de mon régime de soins.

Guérir des infections urinaires récurrentes, ce n’est jamais définitif.

Je sais que ma vessie n’est pas invincible. Je peux toujours avoir une infection urinaire, comme c’était le cas avant. La différence, c’est que maintenant, je comprends ce qui a contribué à mes infections urinaires récurrentes. J’ai assez de connaissances et de ressources pour ne jamais revenir à l’endroit où j’étais, fut un temps.

« Les infections urinaires ne sont plus maîtres de ma vie. Je ne me réveille plus avec la peur d’en avoir une. Je veux aider d’autres personnes à trouver des réponses à leurs questions. »

Les infections urinaires récurrentes sont plus répandues qu’on ne le croit

Même après avoir guéri, je n’ai jamais arrêté mes recherches.

J’avais été tellement énervée : énervée de me demander ce qui n’allait pas chez moi, énervée des docteurs incompétents, énervée qu’encore une fois, un problème de santé féminin ne soit pas pris en compte par l’industrie de la santé… Je voulais faire quelque chose.

Alors, voilà. Nous avons créé ce site internet pour que vous n’ayiez pas à chercher longtemps pour des informations de qualité.

Nous nous sommes efforcées de vous aider à trouver les informations dont vous avez besoin pour aller mieux :

  1. Les causes des infections urinaires
  2. Les infections urinaires récurrentes peuvent être causées par une infection chronique
  3. Pourquoi votre ECBU est négatif malgré vos symptômes.
  4. Options thérapeutiques pour traiter les infections urinaires récurrentes.
  5. Remèdes naturels contre les infections urinaires 

Et plein d’autres articles pour approfondir tout ça.

Vous n’êtes pas seul·e. Les infections urinaires récurrentes sont extrêmement répandues.

J’ai contacté beaucoup de personnes depuis que nous avons lancé notre site, afin de savoir comment elles vivaient les infections urinaires récurrentes. J’ai eu des fou rires lorsqu’elles me racontaient leurs histoires d’infection urinaire, qui deviennent drôles avec le temps.

45 minutes de train à l’agonie, pour au final faire pipi dans le jardin, la clé déjà dans la porte. On y était presque !

Ou, se faire arrêter par la police pour un comportement suspect qui ressemblait à un deal de drogues, alors qu’en fait, elle agrippait juste une boîte d’antibiotiques. Figurez-vous que la police va vite partir s’ils apprennent que vous avez une infection urinaire. (Tous les conseils de Juliet pour éviter les infections urinaire post-coïtales)

Bien sûr, il y a aussi la partie qui me fout en rogne. La partie où tant de femmes se sentent abandonnées.

Celle où le meilleur conseil d’un urologue, c’était que sa femme buvait du jus d’aloe vera pour aider ses propres infections urinaires récurrentes. Quoi ?

Tous les médecins et spécialistes qui ont dit qu’ils ne pouvaient rien faire, que « certaines femmes ont des infections urinaires récurrentes » et que « c’est la faute de nos tuyaux ».

Les similarités de nos récits nous ont frustrées et inspirées, alors, nous avons commencé à parler à des docteur·e·s, des chercheur·se·s, et avons rassemblé ce que nous avons trouvé.

Nous voulons devenir la source d’information sur les infections urinaires récurrentes et cystites chroniques la plus complète qu’il soit. On n’y est pas encore, mais on continue à ajouter les informations que nous trouvons.

Nous espérons pouvoir sauver les autres des sables mouvants de la désinformation, et leur permettre de chercher les réponses pour leur guérison.

Vous pouvez nous aider en partageant votre histoire.

Trouvez des réponses aux questions qui nous sont fréquemment posées sur les infections urinaires récurrentes et chroniques sur notre page FAQ. Partagez-nous vos questions et commentaires ci-dessous, ou contactez notre équipe.

Pour plus d’informations sur mon expérience, transmettez -moi votre nom et adresse mail dans l’encart vert « Receive More Information About My Approach » à la fin de mon histoire. Je répondrai plus vite que si vous laisse un commentaire.

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