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Infections urinaires après les rapports sexuels : mon histoire

Juliet's story - UTIs after sex

Les infections urinaires, ou cystites, post-coïtales, c’est très commun, et pourtant, personne n’en parle. Donc je me suis dit qu’il était temps de partager mon histoire.

Promis, elle vaut la peine d’être lue, mais si vous n’avez pas le temps ou l’envie, rendez-vous directement à la fin de l’article pour découvrir mes conseils et les produits que j’utilise pour éviter les infections urinaires post-coïtales.

Raccourcis


Les infections urinaires après les rapports sexuels – le début du cycle infernal >>>>
Mon·ma partenaire doit-il·elle se faire tester ? >>>>
Les antibiotiques n’ont pas soigné mes infections urinaires post-coïtales. >>>>
Le jour où la police m’a arrêtée à cause d’une infection urinaire >>>>
Les infections urinaires après les rapports sexuels – ce que j’ai appris de ce phénomène. >>>>

Je me rappelle très bien de ma première infection urinaire. C’était un incident isolé, survenu bien longtemps avant cette période de l’enfer où j’ai eu neuf ou dix infections urinaires en 12 mois. C’était le moment les infections urinaires après les rapports sexuels m’étaient encore étrangères, elles ne faisaient pas (encore) partie de ma vie. Des années bénies.

Mon copain de l’époque travaillait de nuit. Inutile de préciser qu’on avait du mal à trouver du temps pour faire l’amour. Cette nuit-là, on avait enchaîné trois rapports sexuels dans la nuit.

Je ne vais pas vous mentir : je n’ai pas pris la peine d’aller aux toilettes. Non, je suis directement rendormie après nos étreintes.

« Le jour d’après, je me suis réveillée avec une terrible envie d’uriner. Et même après avoir fait pipi, j’avais encore envie ! Uriner ne me soulageait pas, c’était une sensation douloureuse et étrange. »

J’ai couru chez le médecin, qui m’a dit que j’avais contractée une infection urinaire car je n’avais pas uriné pour “expulser” les bactéries qui se seraient retrouvées dans mon urètre suite au rapport sexuel.

Ok, j’ai compris.

Conseil n°1 contre les infections urinaires après les rapports sexuels : toujours aller aux toilettes directement après avoir fait l’amour.

Après m’avoir donné cette astuce, mon docteur m’a donné un comprimé antibiotique, un seul.

On aurait dit une pilule magique. En quelques heures, c’était fini : plus de sang, plus d’inconfort. Disparu, terminé.

Les infections urinaires après mes rapports sexuels – le cycle infernal.

Des années après, j’avais tout oublié de cette période – y compris mon copain qui travaillait la nuit. Je sortais avec un autre homme, plutôt endurant au lit.

On nous dit que c’est sûrement la plus grande qualité que l’on puisse trouver chez un amant, mais apparemment, les frottements excessifs combinés à un urètre court et étroit, c’est une mauvaise combinaison.

« À chaque rapport sexuel, je développais une nouvelle infection urinaire. Les infections urinaires post coïtales, c’était devenu ma norme. Fini les câlins après le sexe. Ils avaient été remplacés par des crises de larmes, assise sur les toilettes, à essayer de vider ma vessie. »

Je me suis souvent demandée pourquoi ça arrivait avec ce partenaire, et pas avec les autres ? J’avais eu de longues relations, mais jamais ce problème de cystites récurrentes.

Mon copain était-il porteur de bactéries qui me réinfectaient à chaque fois qu’on faisait l’amour? Ma vessie était-elle défaillante ?

Mon·ma partenaire doit-il·elle se faire tester ?

Depuis, j’ai appris qu’un·e partenaire peut nous transmettre des bactéries pendant un rapport sexuel. Quand on y pense, ça tombe sous le sens : si les IST se transmettent, alors pourquoi pas les infections urinaires ?

Si je l’avais su à ce moment-là, j’aurais demandé à mon partenaire de se faire tester. Pour les hommes, il faut tester l’urine et le sperme, car les bactéries peuvent se loger dans l’appareil urinaire et/ou dans la prostate.

Les hommes peuvent être porteurs de bactéries sans avoir aucun symptômes, donc ils ne savent pas qu’ils entretiennent ce cycle infernal d’infections à répétition. Les partenaires du même sexe peuvent également se transmettre des bactéries : de ce coté là, tout le monde est sur un pied d’égalité.

Conseil n°2 contre les infections urinaires post-coïtales : votre partenaire doit sûrement se faire tester.

La colocataire de mon copain a, elle aussi, commencé à avoir des infections urinaires récurrentes… Bizarre ! Alors, je me suis posée des questions sur la propreté de leur appartement, sur l’eau qu’il.elle.s buvaient, et j’ai même douté de la fidélité de mon petit-ami. C’était trop gros pour être une coïncidence.

Les antibiotiques n’ont pas soigné mes infections urinaires post-coïtales.

Je passais d’infection urinaire en infection urinaire, et de traitement en traitement… J’ai fini avec une ordonnance pour des antibiotiques prophylactiques à prendre deux fois par jour pendant deux mois, juste au cas où…

« Les infections urinaires doivent suivre la loi de Murphy, parce que franchement, est-ce que ça leur arrive de ne pas se pointer au pire moment ? ‘Coucou, c’est moi ! Je me suis dit que j’allais passer… Oui, je sais qu’il est 23h, qu’on est dimanche et que demain c’est férié… mais j’avais tellement envie de te voir!’ »

Pendant cette année-là, les infections urinaires arrivaient comme des vagues sanglantes et douloureuses, qui me poussaient à appeler SOS médecin pour tenter d’avoir une réponse à ma question : « mais putain, qu’est-ce qu’il se passe ? ».

A chaque fois que je voyais mon médecin traitant, je n’avais aucun symptômes d’infection urinaire et les résultats de mes ECBU étaient toujours négatifs.

Comme les laboratoires d’analyses n’ouvrent que pendant la journée, quand j’y allais, j’avais déjà pris des antibiotiques. Cela explique peut être les résultats négatifs. Je ne sais pas.

Conseil n°3 contre les infections urinaires après les rapports sexuels : si vous devez déposer un échantillon d’urine au laboratoire, essayez de ne pas prendre d’antibiotiques avant, vu qu’ils peuvent altérer les résultats de l’ECBU. Deux choix s’offrent à vous : avoir un contenant stérile chez vous, ou serrer les dents et attendre de voir un médecin.

Maintenant, je sais à quel point les ECBU sont peu fiables. Si j’avais eu cette information à cette époque, j’aurais insisté pour obtenir un test plus fiable lors de mes infections urinaires.

Mon propre docteur m’a même dit que « les femmes ont des infections urinaires, c’est normal ».

Alors, je me suis transformée. Je suis devenue la personne qui passe tout son temps à faire des recherches sur internet, et qui essaie tous les remèdes contre les infections urinaires. Absolument TOUT. Des cuillères de bitartrate de potassium, des tisanes de soie de maïs, une quantité inimaginable de cranberries… et toujours rien. Pas de soulagement, je ne voyais pas le bout du tunnel. J’étais extrêmement stressée et j’avais perdu énormément de poids.

Le jour où la police m’a arrêté à cause d’une infection urinaire

Je suis sûre que certain·e·s pensent que perdre du poids, c’est chouette, mais là, c’était vraiment extrême. J’avais arrêté le sucre, vu que ça favorise la multiplication des bactéries, et je me sentais perdue, je ne voyais pas d’issue à mes problèmes d’infections urinaires post-coïtales.

« J’avais super peur, j’étais terrifiée à l’idée qu’il n’y ait pas d’issue, et surtout, pas de réponse à mes questions. Est-ce que j’allais souffrir d’infections urinaires après mes rapports sexuels pendant le restant de mes jours ? »

A un moment, on m’a dirigée vers un urologue qui m’a dit qu’il allait regarder dans ma vessie pour voir s’il y avait quelque chose d’anormal. Ça s’appelle une cystoscopie.

Il m’a aussi dit que, après cet examen, beaucoup de femmes n’avaient jamais d’autres infections urinaires, puisque la caméra peut élargir l’urètre, et donc, permet qu’elle ne soit plus bloquée par de vilaines bactéries. (Au final, c’est juste une théorie, pour laquelle on n’a pas de preuves scientifiques). Merci, Monsieur l’urologue !

Conseil n° 4 contre les infections urinaires après les rapports sexuels : revoir ses habitudes alimentaires. Le régime alimentaire pourrait jouer un rôle dans les infections urinaires récurrentes. Les aliments transformés sucrés et les boissons sucrées pourraient effectivement les encourager.

Génial, ai-je pensé, quand une infection urinaire, encore une autre, se pointait, alors que j’étais assise à mon bureau. L’urologue m’avait aussi dit que sa femme buvait du jus d’aloe vera (bourré de sucre dans le commerce) pour apaiser sa vessie inflammée. Franchement, j’aurais dû savoir que ça n’allait pas m’aider !

A ce moment-là, je ne savais pas s’il fallait en rire ou en pleurer. Je me demandais s’il donnait souvent ce genre de conseils à ses patient·e·s, et si je n’aurais pas dû directement appeler à sa femme. Peut-être qu’elle aurait été plus efficace ?

Antibiotiques contre les infections urinaires et arrestation manquée de peu

Je suis sortie de chez lui avec une ordonnance pour des antibiotiques prophylactiques, les larmes aux yeux et une douleur intense entre les jambes… Je me suis précipitée à la pharmacie, j’avais juste envie de prendre mes médicaments, envie de faire pipi, envie que ça s’arrête et envie de trouver un remède définitif à ce cauchemar.

« C’est à ce moment-là, alors que j’arrachais les antibiotiques de leur emballage, en agrippant ma bouteille de jus d’aloe vera si sucré, que j’ai été arrêtée par la police. Ils ont vu le désespoir dans mes yeux, tout le poids que j’avais perdu, et l’image de quelqu’un de très instable. J’étais une junkie, une droguée aux antibiotiques. »

Entre les antibiotiques prophylactiques, la cystoscopie, et ma rupture, j’ai arrêté d’avoir des infections urinaires post-coïtales… pendant un moment.

J’en ai eu une depuis, des années plus tard, quand le sexe n’était plus une source d’angoisse pour moi.. Et oui, évidemment, c’était un soir, tard, veille de jour férié, dans ma petite ville natale.

J’ai tellement levé les yeux au ciel quand le pharmacien a suggéré que je prenne de l’Ural, un médicament alcalinisant, qu’on en parlera dans les livres d’histoire. Sans déconner, j’ai failli me froisser les nerfs optiques.

Je venais juste de faire l’amour avec un nouveau partenaire. Ça a renforcé ma théorie selon laquelle je ne suis juste pas compatible avec certains hommes, à un niveau biologique, bactérien. Swipe left, dégage, mon corps a dit non.

Avoir des infections urinaires après les rapports sexuels, c’est pire que d’aller aux toilettes à côté d’un nouveau partenaire.

Parfois, on appelle les infections urinaires « syndrome de la lune de miel ». C’est parce qu’avant, les femmes perdaient leur virginité pendant leur lune de miel.

Elles avaient probablement déjà peur à l’idée de perdre leur virginité. Si on ajoute à ça la gêne de montrer à son nouveau mari que l’on doit aller aux toilettes directement après l’amour… Alors, plein de jeunes mariées n’osaient sûrement pas se vider la vessie, et laissaient les bactéries proliférer.

On peut aussi être gêné·e d’aller aux toilettes lorsqu’on est avec un·e nouveau·elle partenaire. Dans le cas de ma dernière infection urinaire, après un rapport avec mon nouveau partenaire, les toilettes étaient à côté de la chambre, et la porte ne fermait pas. Donc, j’avais un peu honte de lui faire entendre le puissant jet d’urine qui aurait peut-être évité mon infection urinaire.

Mais les problèmes ne viennent pas juste du fait de ne pas faire pipi après un rapport sexuel. En fait, il faut aussi parler de caca ! La constipation est liée aux infections urinaires récurrentes surtout chez les enfants.

Je sais que c’est gênant d’aller faire caca lorsqu’on est avec un·e nouveau·elle partenaire, mais c’est bien pire de se retenir. Il faut passer au-dessus de cette gêne.

Conseil n°5 contre les infections urinaires après les rapports sexuels : éviter la constipation. En allant régulièrement à la selle, on peut éviter les infections urinaires.

Les infections urinaires après les rapports sexuels – ce que j’ai appris de ce phénomène.

Heureusement pour moi, je m’y connais beaucoup mieux en infections urinaires maintenant, grâce au travail consciencieux et continu de ce site internet.

La dernière fois que ça m’est arrivé, j’ai compris ce qu’il se passait. Je ne me sentais pas bien, mais j’ai réussi à me soigner avant que ça ne redevienne le carnage de mes expériences précédentes.

Mes conseils pour éviter les infections urinaires post-coïtales :

  1. Lavez-vous les mains avant toute activité sexuelle (les mains sont le paradis des germes) et demandez à votre partenaire de faire de même.
  2. Prenez une douche avant vos rapports, et demandez à votre partenaire de faire de même si vous trouvez que ça aide.
  3. Les bactéries se transmettent aussi pendant le sexe oral, exactement comme n’importe quel contact sexuel… j’expérimente différentes approches en ce moment pour régler ce problème.
  4. Toujours aller aux toilettes directement après avoir fait l’amour pour vider la vessie.
  5. Essayez d’utiliser des préservatifs, pour moi, les préservatifs sans latex fonctionnent le mieux.
  6. Si ce problème semble être spécifique au sexe, demandez-vous si votre partenaire doit aussi se faire tester, et n’oubliez pas qu’il peut y avoir une IST, dont les symptômes peuvent être similaires à ceux d’une infection urinaire.
  7. Ne restez pas constipé·e, parce que ça peut causer un grand nombre de problèmes liés aux infections urinaires.
  8. Etudiez votre santé globale. Peut-être que vos habitudes alimentaires vous desservent.
  9. Hydratez-vous ! Et faites pipi régulièrement !

Comment éviter les infections urinaires après les rapports sexuels

J’ai remarqué que l’utilisation régulière de certains produits m’a aidé à éviter d’avoir plus d’infections urinaires post-coïtales. Pour moi, les produits les plus importants sont :

  1. un gel douche pH neutre, que j’utilise à la place d’un savon normal
  2. un lubrifiant pH neutre à utiliser pendant les rapports
  3. Un antimicrobien naturel qui peut être pris après un rapport pour éviter la formation d’une infection urinaire
  4. Du D-Mannose de bonne qualité avant ou après le rapport
  5. Un probiotique créé pour la santé de l’appareil urinaire, que je prends régulièrement.
  6. Des probiotiques sous la forme d’un suppositoire (on l’insère directement dans le vagin, là où on en a le plus besoin)
  7. Et quelques autres. J’ai travaillé avec l’équipe de Femologist pour créer un lot contenant mes produits préférés. Ces produits ne sont disponibles qu’aux Etats-Unis et au Canada, mais il existe des équivalents en France.

Ce site ne donne normalement pas de noms de produits spécifiques, car son rôle est avant tout celui d’informer sur les infections urinaires récurrentes. Mais comme les cystites post coïtales sont extrêmement communes, et que ces produits sont préventifs, j’ai eu le droit de vous partager des liens.

Pour plus d’informations sur mes produits préférés, vous pouvez aussi nous donner votre nom et adresse e-mail dans l’encart vert à la fin de mon histoire.

Défendez vos droits. Vous seul·e connaissez votre corps.

À toutes les personnes souffrant d’infections urinaires après leurs rapports sexuels, ou souffrant d’infections urinaires récurrentes en général : n’acceptez pas que l’on vous dise que c’est normal, et n’acceptez pas de remèdes que vous ne pensez pas efficaces.

Faites vos propres recherches et surveillez vos symptômes. Demandez-vous si votre partenaire contribue au problème. Et demandez-vous s’il est nécessaire de vous faire tester tou·te·s les deux.

Commencez par lire certaines des informations sur ce site :

  1. Pourquoi votre ECBU est négatif malgré vos symptômes.
  2. Infection urinaire chronique vs Infection urinaire récidivante
  3. Options thérapeutiques pour traiter les infections urinaires récurrentes (en anglais)

Les infections urinaires post-coïtales sont un phénomène très commun. J’aurais aimé en apprendre plus pendant les cours d’éducation sexuelle à l’école. Si tout le monde connaissait le rôle des rapports sexuels dans la formation d’infections urinaires…

Alors peut-être qu’aller aux toilettes après un rapport serait la norme. Et peut-être qu’on ne serait pas terrifié·e·s quand on vit notre première infection urinaire. Peut-être qu’on saurait la gérer un peu mieux, et nos partenaires aussi.

Trouvez des réponses aux questions qui nous sont fréquemment posées sur les infections urinaires récurrentes et chroniques sur notre page FAQ (en anglais). Partagez-nous vos questions et commentaires ci-dessous, ou contactez notre équipe.

Vous pouvez nous demander plus d’informations en nous transmettant votre nom et adresse e-mail dans l’encart vert ci-dessous.

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